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Review Méline Rock 2010 (Octobre 2010, par W-Fenec)


« Après une première édition réussie l’an dernier, le Méline Rock Festival a remis le couvert début septembre et continue sur sa lancée avec une traditionnelle programmation 100% locale. Une bonne manière de (re)découvrir une partie de notre vivier rock franc-comtois et l’occasion pour Rémi d’assurer son ultime sortie pour le webzine doté des meilleures oreilles du web.

Sorte de passage de relais entre l’amateur N°1 (Rémi) de Beth Dito et le roi (Ted) de l’oununisme francilo-comtois (un pied à Paris, l’autre en Haute-Saône), le Méline rock festival 2010 est l’occasion de s’imaginer ce qu’aurait pu donner une rencontre de l’ensemble de la « team du fenec » face aux groupes présents. C’est parti.
Somadaya @ Méline Rock FestivalThe Barbers à la lourde tâche d’ouvrir le bal, selon l’expression consacrée, devant quelques personnes et ne semble pas déstabilisé par le vide. Essayant tout de même de rameuter les foules (Cactus serait déjà au bar ?), les bisontins ne détiennent visiblement pas la formule. La faute à un lacis d’influences musicales peu propices au rassemblement dans un cadre festivalier trop familial ? En effet, le public est varié, les parents avec leurs enfants côtoient les ados savourant leur dernier week-end de vacances avant la reprise et les fans de rock avides de découvertes. Mais cela n’empêche pas Rémi d’accrocher à certaines parties (le premier tiers, en gros) d’un set certes relativement alambiqué. Sinon, l’ambiance est bonne et il ne fait pas encore trop froid (le service météo du webzine en sera satisfait)… « Encore un truc de névrosés dépressifs suicidaires ! » se serait exclamé notre célèbre Gui de Champi à la rencontre de Suicide Levitation. Il est vrai que le trio intégralement vêtu de noir et jouant derrière une couronne mortuaire (que Keipoth, filmé par Pierre, aurait très certainement essayé de chaparder) portant le nom du groupe ne laisse pas une sensation très festive. Ce trio de Montbéliard nous laisse dans un univers obscur au son d’une noise cataclysmique qui perd un peu en intérêt au fur et à mesure du set, la faute à des compositions parfois ennuyeuses et à la justesse du chant aux abonnés absents. Dommage pour nous, d’autres, comme les amateurs de « dromeur » (private-joke), ont dû s’en délecter. Pour les deux fenecs présent, c’était direction le bar pour se rincer le gosier et discuter avec quelques têtes connues. Avec l’arrivée de Somadaya et plus précisément sa chanteuse, Anouk, il aurait sans doute fallu calmer les (h)ardeurs de la meute de Fenecs si elle s’était réunie au grand complet. Mais avec les seules présences de Ted et Rémiii, pincés par la fraîcheur ambiante, pas de risque d’attaque oununiste aiguë de la part de Ted, et le pudisme de Rémiii n’est plus à démontrer. Outre sa charmante chanteuse, Somadaya se distingue par une formule pop-trip-rock qui a à la fois de la classe et de la gueule. Pour ainsi dire, c’est de l’or en barre, de la bombe atomique. La formation, déjà convaincante sur disque a encore mûri sur scène et devrait continuer à faire parler d’elle grâce à un deuxième album en cours d’élaboration… A (continuer de) suivre de près. Difficile ce prédire ce que chacun aurait pensé de la prestation de Tractopelle in Versailles. A titre d’info Rémiii aime bien le nom du groupe mais Ted se désole que ça lui rappelle son lieu de travail : nous n’avons vraiment pas les même valeurs. Par contre, on imagine facilement un couple Cactus-Keipoth foudroyé au Jack Daniel’s se gondoler au bar pendant le set. Il faut avouer que les « Tractos » ne laissent pas indifférents. Deux bassistes, un chanteur illuminé, une claviériste échappée de la famille Adams, voilà à peu de choses près le décor. A cela on rajoute une bande musicale qui s’apparente à une tentative d’expérimentation qui tourne au vinaigre avec en prime une piètre imitation de Mike Patton. Ce sera pour nous l’occasion de réciter notre ritournelle du moment : les Sardines. A défaut d’être entre huile et aromates, nous étions entre hot-dog et Kronenbourg avec des imitations des Foo Fighters en bonus, histoire de revivre pleinement ce joyau du détournement vidéo. Quelques poilades plus tard, c’est au dernier groupe (déjà !) de venir se frotter au public d’Echenoz-la-Méline (parmi lequel nous avons pût déceler un sosie de Cactus tel qu’il sera dans 20 ans). Pour Jack & the Bearded Fishermen, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, on ne se trompera pas de beaucoup en avançant que c’est le show qui aurait mis la team d’accord : toutes les nuques se mettent en mouvement devant l’infatigable et intense bulldozer stoner, outrageusement gras et poussiéreux. Oli et Pooly se partageraient bien un petit pogo, comme quand ils étaient encore jeunes, sous l’oeil malin d’Aurélio et les tympans fêlés de Charlotte au premier rang. Le show est court mais intense, les gaillards connaissent leur job mais ce sera toutefois avec un avis mitigé que nous quitterons cette deuxième édition.
L’effort sur l’ouverture musicale faite sur la programmation cette année n’aura pas été bénéfique aux découvertes si ce n’est les deux (déjà connues) formations que sont Somadaya et Jack & the Bearded Fishermen. Mais il faut souligner que le festival, ayant subit des défections au moment de la constitution de son affiche, a dû faire appel à de bonnes volontés pour prendre la relève et a finalement assuré de quoi continuer l’aventure.

Pour Rémiii, le W-Fenec, c’est désormais fini (mais pas sa venue au Méline Rock Festival pour autant !), tandis que Ted, grandes oreilles dressées, sera toujours aux aguets pour vous dénicher de nouveaux talents, tous styles confondus… alors que l’ensemble de la team mènera le radeau du fenec le plus loin et le plus vaillamment possible !

Merci à Jérémie, à l’association Aim Rock, à toute l’orga du Méline Rock Festival pour leur accueil toujours au top ainsi qu’aux stands chics et pas chers.
Vive les festivals libres !

Coucou à Koudzy et Onito.
Photo : Rémi

Rémiii & Ted pour W-Fenec.org »